Depuis 2021, je suis installée comme bergère-fromagère à Mâlain au sein du collectif. Cette aventure paysanne est une histoire de transmission. Issue d’une famille d’agriculteurs, ce sont la rencontre avec la dynamique agri-culturelle et le départ à la retraite d’un éleveur du village qui ont permis mon installation. De l’herbe au fromage, du troupeau au paysage et des terres en partage… Ce sont ces liens qui nourrissent au quotidien mon engagement pour une agriculture paysanne, nourricière et respectueuse du vivant.

Coline

Contactcoline.fa@hotmail.fr – 06 81 98 37 91

Naissance du projet

Orginaire de Gironde où mes parents sont vignerons, j’ai rejoint la Côte d’Or en 2017 pour travailler dans le milieu associatif agricole. Je rencontre le collectif malinois et les alternatives agriculturelles : Risomes, le GFA puis la SCI. Alors que j’accompagne Cyril dans son installation de paysan-boulanger, l’envie de m’associer à la dynamique paysanne grandit. Je pars à la découverte de l’élevage en wwoofing, stage, formations. J’ai un coup de cœur pour les brebis et tout particulièrement la race basco-béarnaise que je choisirai à mon installation.

En 2020, alors que je démarre une formation agricole (BPREA), les discussions sur l’avenir de la ferme de Jean-Marc Boillot s’engagent avec le GFA et les porteurs de projet déjà installés. Les champs et le matériel de culture sont venus consolider les installations existantes. L’ancienne stabulation et les prés permettent à mon projet de se transformer de rêve en réalité. L’aventure paysanne démarre…

L'installation

Je m’installe donc 27 rue gaudot, où la famille Boillot élevait des vaches depuis 50 ans. La stabulation, construite en 1973, a d’abord été une étable à l’attache pour vaches laitières, puis une stabulation pour vaches allaitantes jusqu’en 2020. En 2022, elle s’est transformée en bergerie. Une fois le bâtiment bardé.

Les brebis ont pu arriver. Un grand merci pour tous les précieux coups de main et soutiens.

Le 24 novembre 2021 : le grand jour ! Un petit mois après l’arrivée de ma chienne de troupeau Meg, ce sont 32 brebis accompagnées de deux béliers qui rejoignent la Bourgogne. Malgré les kilomètres qu’elles ont parcouru depuis le Lot, elles s’adaptent très vite à leur nouvelle maison.

Le bâtiment étant situé en plein cœur du village, j’ai fait le choix d’un système plein air de mars à novembre afin d’éviter les aller-retours à la bergerie. La traite au pré s’est alors imposée comme la solution la plus pratique : je reprends l’ancien quai de traite utilisé par la famille Boillot pour les vaches que j’adapte pour brebis. Après une quinzaine d’année dans les broussailles, il méritait un petit coup de neuf !

Enfin, dernier outil indispensable au projet : la fromagerie. Une quinzaine de mètres carrés pour transformer tous les jours le lait récolté à la traite. Elle s’installe dans le bâtiment (non sans quelques gouttes de sueur) le 10 mars. Quelques jours plus tard les premières naissances ont lieu sonnant le début de la lactation.

Bref, une année d’installation bien remplie, un sacré défi relevé grâce au collectif.

Mes pratiques

Les brebis sont élevées en plein air de mars à novembre, durant la période de production de lait. Les naissances ont lieu au pré en mars, 5 mois après la reproduction naturelle permise par 2 béliers. Les agneaux restent avec leur mère pendant un mois minimum, ils sont ensuite séparés la nuit pour me permettre de récolter du lait le matin. La traite se déroule également au pré et à la main : à l’aube, seuls les bruits et les odeurs de la nature nous accompagnent dans un cadre magique.

Le lait est directement transformé en fromage (sous 24h) : au lait cru, réalisé avec les ferments de la ferme (petit lait). Fromages frais, tomme, crottins affinés, yaourt, fromages blancs … la production varie.

L’élevage respecte le cahier des charges de l’agriculture biologique : les brebis se nourrissent principalement d’herbe verte en saison. Un complément d’orge bio est donné à la traite pour attirer les brebis sur le quai. Les agneaux ne boivent jamais de lait en poudre et les antibiotiques ne sortent presque pas de la trousse de secours.

16 hectares de pré me sont loués en grande partie par le GFA Champs Libres. Cette surface permet d’assurer l’autonomie alimentaire du troupeau. Situés en coteaux, ce sont d’anciens vergers abandonnés qui ne pourraient être cultivés car trop pentus ou humides. Les brebis en font bel usage et se régalent des arbustes. J’en fauche une partie pour assurer l’alimentation hivernal, en bergerie, composée essentiellement de foin.

Quelques hectares de terres sont également cultivés pour produire des céréales pour les brebis : grâce à l’assolement en commun avec les autres agriculteurs du collectif, à du matériel mutualisé et à beaucoup d’échanges de savoirs et pratiques, la ferme devrait être autonome dès 2023.

Commercialisation & contact

Les fromages bio au lait cru sont vendus de mars à novembre :

– à la Tourniquette : les mardi, mercredi et vendredi de 15h à 19h et le samedi de 10h à 12h au 28-30 rue de la gare à Mâlain

– en AMAP : le mercredi à Fleurey-sur-ouche (VEFO) et Pouilly-en-Auxois (Le Panier Pollien), le vendredi à Dijon (L’Arrosoir des saveurs)

– sur commandes groupées : le mardi soir à Gergueil (Foyer Pour Tous)

– en directe à la ferme : sur commande ou tous les samedi de 10h à 12h à partir de mars 2023 (27 rue gaudot)

La viande d’agneau bio élevés sous la mère et à l’herbe est disponible de fin août à décembre sur commande en fonction de la disponibilité.

La laine est également en vente pour le paillage de vos potagers, vos haies ou le rembourrage de coussin et autres objets.

Et le troupeau vous accueillera avec plaisir tout au long de l’année pour une simple rencontre, une transhumance, une visite, une traite ou tout autre moment à partager.

A très bientôt !

 

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