Pour discréditer l’association RISOMES, Laurent Streibig – maire de Echannay – a mouillé la chemise le 25 mars 2021 à l’occasion d’une séance du conseil communautaire Ouche et Montagne. Tenue en huis-clos, nous avons obtenu les enregistrements …
Grace à lui et à sa clairvoyance (sic), les élus n’ont pas attribué de subvention à RISOMES pour l’organisation de la 3ème édition du festival Atout Bout d’Champ. Ouf ! Car le risque était grand et l’affaire importante, soutenir le festival, ça aurait été mettre « le doigt dans un engrenage extrêmement dangereux » a-t-il dit avec solennité, à la fin d’un long discours bien préparé.
Et oui, pour ce monsieur, RISOMES est une association dangereuse. Ce n’est « pas une association de tricoteuses », plastronne-t-il. Bon, en plus d’être sexiste et méprisante, cette remarque est fausse. Il y a plein de tricoteurs, tricoteuses, couseurs, couseuses dans l’association, qui a d’ailleurs été à l’initiative pendant le premier confinement des « Cousettes de l’Ouche », qui ont confectionné 98 blouses et 620 masques, distribués aux Ehpad de Valmy, Fleurey, Talant, Sombernon, Toulon, aux infirmières de Talant et au foyer de la Manutention.
Mais ce que fait réellement l’association RISOMES, ça n’intéresse pas Laurent Streibig, celui-ci préfère exceller dans l’art d’agiter des épouvantails. Son seul argument pour discréditer l’association a été la lecture d’extraits biens choisis de deux appels soutenus par une trentaine d’organisations (dont RISOMES) et des habitants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes : l’appel du 17 juin contre la ré-intoxication du monde et l’appel des soulèvements de la Terre de mars 2021 (à retrouver sur notre site internet, ici pour le premier et là pour le second)(*).
Situation en soi assez exceptionnelle, car nous ne pouvions espérer que ce genre de phrase puisse être prononcée, séance tenante : « Le déconfinement en cours doit être un élan historique de reprise en main sur nos territoires, sur ce qui est construit et produit sur notre planète. Il doit permettre de dessiner ce qui est désirable pour nos existences et ce dont nous avons réellement besoin. C’est une question de survie, davantage que toutes les mesures et tous les nouveaux types de confinements que l’on nous fera accepter à l’avenir ». Merci !
Alors voilà les épouvantails de Mr Streibig : en 2019, c’étaient les migrants (**), en 2021, ce sont les ZAD ! Du haut niveau. Et pour le débat de fond ? Et bien, on reviendra dans deux ans !
En attendant, nous, on continue et on se retrouve nombreuses et nombreux les 28 et 29 août pour la 3ème édition du festival Atout Bout d’champ, le rendez-vous de tous les zadistes de la Terre. #festivalATBC3
(*) Ainsi, contrairement à ce qu’a affirmé Laurent Streibig en séance, ces textes n’ont donc pas été écrits par un membre du collectif de RISOMES. N’a-t-il pas dit, lors du même discours, « il faut être très très honnête avec les membres du conseil communautaire » ? Oui, ce serait bien …