Le temps file et les saisons défilent sans que je ne vous donne de nouvelles… Cette deuxième saison aurait un air de routine? La traite, le fromage, les foins, la paille, la course à l’herbe et l’automne qui pointe le bout de son nez avec l’aube qui se rafraîchit, l’herbe qui reverdit et … un ventre qui s’arrondit. Vous le savez sûrement déjà mais bientôt nous serons 3, de quoi bien occuper mes pensées et m’excuser du silence de cette année !

 

Du Fourrage à l’abri des nuages

L’autonomie fourragère est un enjeu de taille sur les fermes face au changement climatique. Cette année, le troupeau augmentant, et en prévision d’un printemps prochain bien occupé avec un bébé, j’ai choisi de faucher un maximum de foin. Le foin de pré réalisé fin mai est de très bonne qualité et la quantité était au rendez-vous.

Côté prairie temporaire (les champs semés en prairie dans la rotation avec les céréales et cultures), c’est un peu moins positif. Si la quantité est là, la qualité laisse à désirer. Un champs fauché trop tard par si, une pluie en plein foin par là … De quoi atteindre grandement la qualité du foin.

Entre le changement climatique, ma faible expérience et les aléas météo, il faut apprendre à se contenter de la récolte. En attendant, le hangar est rempli de bottes… De quoi passer la sécheresse et l’hiver plus sereine.

Premières moissons

Toujours en quête d’autonomie, j’avais semé pour la première fois des cultures pour les brebis : un mélange de céréales et protéagineux pour la traite et les mises bas. Quelques 4 hectares qui ont fourni 8 tonnes de grains, de quoi tenir 2 ans !

Tout cela est possible grâce à la mutualisation des terres du GFA, au matériel mis en commun et à Cyril, le super-chauffeur de moissonneuse-batteuse !

A terme, l’idée est de consacrer de moins en moins de surface agricole aux animaux : en valorisant les déchets de tri des céréales, les tourteaux d’oléagineux, en pâturant des couverts. J’espère pouvoir réduire la surface cultivée voire même celle fauchée !

 

1,2,3 lots d’animaux

Une quarantaine d’agneaux et agnelles sont nées au printemps derniers. Autant de bouches à nourrir tout cet été. D’autant que je préfère éviter le petit couac de l’année dernière. Les mâles et femelles n’ayant pas été séparés, les mâles ont sailli 2 agnelles… Cette année, au 1er août les deux lots ont donc été triés. Il faut trouver de l’herbe et de l’ombre pour les brebis, les agneaux et les agnelles. Cela veut aussi dire faire le tour chaque jour de chaque lot, apporter à boire et veiller à la bonne santé de chacun.e. Un défi alors que l’herbe ne repousse pas si vite malgré les orages.

 

 

 

 

 

Un temps d’avance

La saison se termine tranquillement. Les brebis n’ont plus beaucoup de lait et le retour des chaleurs annonce un tarissement proche. Il faut penser à la reproduction : un petit drainant hépatique, suivi d’une cure de minéraux pour des futures mamans en forme ! Les béliers retrouvent aussi leur quartier et une bonne ration pour les préparer. En ce début octobre, ils rejoignent les femelles pour la période de “lutte” ou reproduction. On pense alors déjà à l’hiver : les brebis devront rentrer en bergerie, il faut agrandir l’aire paillée pour accueillir le renouvellement…

Les agneaux quant à eux, sont toujours en train de grossir tranquillement sur la ferme. La viande sera disponible courant novembre.