Comme dans de nombreux lieux en France, une constellation des collectifs locaux, de fermes, d’associations, d’habitants de tous âges et de tous horizons, à travers l’Ouche et l’Auxois se soulèvent et se retrouvent aujourd’hui sous la bannière des Soulèvements de la Terre. Et ça, rien ne sera en mesure de le dissoudre.

A la suite des rassemblements et manifestations du 25 mars dernier contre les méga-bassines à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, le gouvernement a annoncé la dissolution des Soulèvements de la Terre, afin, notamment de faire baisser l’attention sur les violences meurtrières qu’il a déchaînées contre les manifestants. Dans la foulée, un vaste mouvement de soutien a vu le jour. Partout dans le pays, des citoyens engagés dans la défense du vivant se sont déclarés solidaires des Soulèvements de la terre. Plus de 80 000 signatures ont été recueillies en quelques jours par la pétition lancée dans la foulée de la tentative d’étouffement.

Puisqu’il est impossible de dissoudre un mouvement et une révolte, de nombreux appels ont été lancés pour appeler chacune et chacun, depuis l’endroit où il est et à sa manière, à rejoindre le mouvement en train de se construire et rendre ainsi caduques les tentatives désespérées de répression menés par un gouvernement aux abois. Initié il y a deux ans, au début du printemps 2021, alors qu’une partie du monde restait confinée, les Soulèvements de la terre sont nés d’une série d’actions et de mouvements d’occupation afin de s’opposer à la « réintoxication du monde ». Cet appel invitait à reprendre les terres, à bloquer les industries qui les dévorent, en planifiant, avec une détermination joyeuse, des actions qui devaient rompre avec la sclérose ambiante. Depuis deux ans, il s’agit de l’un des mouvements les plus originaux et créatif des dernières décennies.

 

La multiplication des comités locaux marque un tournant dans la vie des Soulèvements de la terre. Ils complètent les actes et les saisons par un maillage territorial plus dense. Ils seront autant de points de contacts entre les luttes locales, alors que démarre la 5ème saison des soulèvements, riche en actions aux quatre coins de la France.
Les comités proches de ces mobilisations seront autant de forces vives pour aider à les construire. Les comités plus éloignés formeront autant de relais pour faire connaître ces luttes contre la destruction de forêts, des montagnes, des milieux humides.  Alors que les pouvoirs politiques et économiques cherchent à réprimer et endiguer ce mouvement, nous devons le soutenir au nom de la préservation de ce qui peut encore l’être.

RISOMES, association multiple et vivante, était signataire du premier appel des Soulèvements de la Terre en 2021. Plusieurs de ses membres ont participé aux différentes actions du mouvement, à Besançon en soutien aux Vaites, dans le Jura pour la reprise d’un bout de vignoble, à Sainte-Soline bien sur … Aujourd’hui, un groupe de l’association a décidé de lancer la création d’un comité local des Soulèvements de la terre à Mâlain, réunissant les habitants du territoire.

Chacun, préoccupé comme nous par l’accaparement des terres et la course à l’abîme qui se poursuit, peut nous rejoindre :

Pour une assemblée de lancement de notre groupe local des soulèvements de la terre le mercredi 3 mai à 19h au Chauffe Savates (30 rue de la gare – 21410 Mâlain).

Pour une rencontre de préparation de cette assemblée le mercredi 19 avril à 19h au Chauffe Savates

Contact : soulevements@risomes.org