Le Festival Atout Bout d’Champ est un moment fort de l’association, il permet de belles rencontres, des conférences variées, des discussions, il permet d’apprendre dans la convivialité. Les bénévoles de l’association y mettent beaucoup d’énergie et de passion comme lors des autres activités que nous faisons.

Depuis un an et demi, nous sommes plongés dans une sorte de torpeur, un vacillement de nos fragiles sociétés, comme un signal d’alarme face à une voie dont nous savons qu’elle est sans issue : celle qui épuise les humains et les écosystèmes, celle qui nous pousse à tout exploiter, tout consommer, tout détruire, sans limite et sans vergogne. La crise sanitaire que nous subissons est une crise écologique, c’est une crise de notre façon d’habiter ce monde, de notre relation destructrice aux écosystèmes et aux autres espèces. Sans remise en question radicale des racines de cette crise, tous les beaux discours solennels ne resteront que miroir aux alouettes, toutes les « mesures sanitaires », bien que nécessaires à court terme, ne seront que de la poudre aux yeux. C’est bien au nom d’un déni, au nom du sauvetage d’un modèle de société insoutenable que l’on restreint aujourd’hui nos libertés, nous faisant avaler l’inacceptable, nous obligeant à faire des choix cornéliens.

Comme beaucoup d’organisateurs de festival, nous avons été mis devant ces obligations :

1) l’obligation d’assurer le festival dans des conditions sanitaires suffisamment sûres pour permettre aux festivaliers, aux invités et aux bénévoles de se rencontrer.

2) les mesures gouvernementales : si nous maintenons le festival, nous sommes dans l’obligation légale d’appliquer le contrôle du pass sanitaire, notamment.

Nous avons décidé de maintenir le festival

Nous avons décidé de maintenir car nous avons besoin, plus que jamais, de nous retrouver, de penser, de rire, de chanter, de danser ensemble. La crise sanitaire, si elle a rendu visible l’importance des liens de solidarité, a aussi renforcé l’individualisme, distendu les relations, restreint les occasions de faire collectif, sous l’ombre grandissante de l’emprise numérique. Le festival est une magnifique occasion de faire connaître les alternatives agricoles et alimentaires, un moyen de nous renforcer pour faire vivre l’idée que d’autres mondes sont possibles. Le maintenir c’est aussi un acte de résistance. Le maintenir, c’est aussi contribuer à prendre le problème à ses racines.

Nous demanderons le pass sanitaire, puisque c’est une obligation légale

Ce choix n’est évidemment pas un acte d’adhésion à un dispositif que nous considérons comme injuste, absurde et autoritaire, un dispositif de contrôle et de surveillance qui cherche à diviser la population entre vaccinés et non vaccinés. En tant qu’association, nous ne nous positionnons pas sur le vaccin, les positions des adhérents sont variées et nous respectons cette belle diversité, ce qui ne nous empêche pas de faire vivre ce collectif et les activités de RISOMES.

Ce pass sanitaire que l’on nous impose ne dénaturera pas ce que nous sommes : ni flics, ni contrôleurs, notre volonté reste l’accueil de tou.te.s et nos actions sont portées par la convivialité, le lien social, la solidarité, l’entraide et l’échange. N’ayons pas peur, cassons ce climat anxiogène.

  • Nous demanderons le pass sanitaire, ce qui consiste à justifier : soit du résultat d’un test virologique ou d’un auto-test négatif (de moins de 72h) ; soit de l’attestation de statut vaccinal complet ; soit du certificat de rétablissement après contamination au Covid (consistant en un test RT-PCR ou antigénique positif datant de plus de 11 jours et de moins de 6 mois)

  • Tout justificatif doit obligatoirement disposer d’un QR code

  • Ils peuvent être présentés, au choix : soit au format numérique (application TousAntiCovid), soit sous forme d’un document papier ou PDF

  • Nous ne contrôlerons pas les identités (les forces de l’ordre seules peuvent effectuer les contrôles d’identité).

  • Le pass sanitaire ne sera pas demandé aux enfants et adolescents jusqu’à 17 ans

  • Le pass sanitaire ne s’applique pas aux organisateurs, intervenants et bénévoles du festival

Prenez vos précautions avant d’arriver au festival : si vous n’êtes pas vaccinés, faites-vous tester, en pharmacie (Fleurey-sur-Ouche ou Sombernon) ou auprès d’une infirmière libérale ou dans l’un des centres de dépistages de l’agglomération dijonnaise. Dans tous les cas, il faut prendre rendez-vous, le pass obtenu est valable pendant 72h.

L’adaptation intelligente au contexte sanitaire

Nous n’adhérons pas à l’aspect sécuritaire et de surveillance, infantilisant la population, pour autant, nous n’ignorons pas le contexte sanitaire actuel. Aussi, nous souhaitons la participation du plus grand nombre et pour ce faire nous devons être collectivement responsables, Voici les règles que nous appliquerons, en restant à l’écoute et dans la discussion :

  • respect des gestes barrières (distance d’un mètre entre personne ou port du masque, lavage des mains fréquemment, …)

  • Pour les festivaliers, le port du masque ne sera pas obligatoire sur le site du festival qui est en extérieur.

  • Le port du masque sera demandé pour les organisateurs, bénévoles et intervenants en activité et quand les distances entre personnes sont de moins 1 mètre.

Que ces mesures sécuritaires et sanitaires n’affaiblissent pas notre profonde volonté de construire, ici et maintenant, des mondes plus désirables et soutenables.

Retrouvons-nous nombreuses et nombreux les 28 et 29 août à Mâlain pour une belle, joyeuse et combative troisième édition du Festival Atout Bout d’Champ !

https://alternatives-agriculturelles.fr/festival2021/