Epicerie paysanne, bio et coopérative en Ouche et Montagne

Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson pêché, alors vous découvrirez que l’argent ne se mange pas (Proverbe amérindien)

Présentation du projet

RISOMES (Réseau d’Initiatives Solidaires Mutuelles et Ecologiques) se développe aujourd’hui à travers différents « groupes actions », dont le groupe Epicerie qui réunit des habitants paysans et non paysans, et entretient un lien direct avec une dynamique d’installations agricoles et artisanales sur Mâlain. Son objectif est de mettre en place une épicerie paysanne, biologique et coopérative sur le territoire Ouche et Montagne.

Contact : epicerie-cooperative@risomes.org

Le constat qui nous réunit

Ce groupe s’est réuni autour de différents constats partagés par ses membres :

– des aliments pouvant être produits localement parcourent souvent de nombreux kilomètres ;

– le système de consommation alimentaire en circuits longs engendre un gaspillage de 50% de ce qui est produit ;

– les produits que nous utilisons chaque jour sont fabriqués avec le recourt de pesticides et d’additifs de synthèses, alors que les alertes sanitaires et environnementales sont de plus en plus nombreuses ;

– les produits issus de l’agriculture biologique sont souvent estimés hors budget pour beaucoup de foyers ;

Les objectifs

Du travail de ces six derniers mois émergent différentes propositions structurantes :

– Créer un lieu où acheter les produits du quotidien (alimentaire frais et sec, entretien, cosmétique …), issus de l’agriculture paysanne, biologique, locale, et d’un artisanat responsable ;

– Favoriser la coopération fertile entre paysans (et plus largement producteurs) et habitants du territoire ;

– Construire le modèle économique de cette structure en associant le travail d’appui salarié et l’engagement participatif volontaire (des usagers et des producteurs) afin de rendre accessible à tous des produits de qualité ;

– Contribuer à la dynamique de notre territoire en proposant un lieu qui soit également un espace de rencontres, d’initiatives et d’animation.

L'avancement du projet

Le groupe est au travail pour faire aboutir les premières étapes opérationnelles qui permettront la concrétisation du projet :

– Accompagnement en cours sur la conduite du projet par le pôle d’économie solidaire de Dijon (étude de marché et viabilité économique) ;

– Etude de la forme juridique appropriée pour une telle épicerie. Une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) pourrait être une réponse adéquate ;

– Réflexion sur le fonctionnement concret d’un tel lieu et notamment la place relative de l’engagement des différents acteurs (porteurs de projets, paysans, habitants, collectivités, …) ;

– Etablissement d’une charte ;

– Recherche d’un local ou d’un terrain (à bâtir) sur un nœud de convergence pertinent pour la zone de chalandise identifiée (Pont-de-Pany, Fleurey, …) ;

Des suggestions ? => epicerie-cooperative@risomes.org

Pourquoi s'engager vers une autonomie alimentaire ?

 En route vers plus d’autonomie alimentaire ?

Nous vivons sur un bassin de population qui rassemble environ 11000 habitants répartis sur 33 communes (Ouche et Montagne). Au-delà de ce périmètre administratif, c’est tout un territoire qui aujourd’hui se retrouve face aux défis d’un approvisionnement alimentaire de qualité, soutenable et accessible à tous. Or, nous constatons l’emprise grandissante de l’industrie agro-alimentaire dans la prise en charge de nos besoins les plus essentiels. La face visible de ce phénomène est la multiplication déraisonnable de la Grande et Moyenne Distribution – GMS (plus 7300 m2 de bâtiments de GMS sur la communauté de communes Ouche et Montagne, sans compter les parkings !).

Ecologiquement, il est aberrant de voir atterrir dans nos caddies des produits qui ont parcouru des milliers de kilomètres alors qu’ils pourraient être produits localement. Il est aberrant de contribuer à l’organisation du gaspillage qui fait que 50% de ce qui est produit n’est finalement pas consommé. Il est aberrant de continuer à créer de l’obsolescence et du mésusage par des techniques marketing insidieuses. Il est aberrant de retrouver tant de poisons en rayonnage (pesticides, additifs de synthèses, ….) alors que les alertes sanitaires et environnementales ne cessent de se confirmer. Nous savons aussi qu’un emploi créé en GMS – emploi très souvent précaire – c’est trois emplois qui disparaissent dans l’artisanat et le commerce de proximité. Cette tendance se confirme également s’agissant de l’agriculture paysanne qui disparaît au rythme de la concentration des intérêts entre agriculture productiviste et industrie agro-alimentaire.

Face à toutes ces critiques, nous entendons souvent comme un écho la réponse de ceux qui pensent qu’aucune alternative n’est possible : l’offre des GMS ne fait que s’adapter aux nouveaux besoins et modes de vie de la population. Mais c’est faux ! Nous avons maintenant le recul suffisant et les arguments bien documentés pour dire que l’hégémonie désormais acquises des GMS résulte d’une stratégie bien consciente de destruction de tout le tissu local qui contribuait à l’autonomie alimentaire d’un territoire, d’une stratégie de réduction complète du citoyen à son seul rôle de consommateur, d’une stratégie de création de désirs qui favorisent le mésusage, le jetable et le futile. Stratégies dont les ambitions économiques sont malheureusement bien souvent facilitées par des politiques territoriales complaisantes.

Il est donc plus que jamais urgent de nous mettre en route vers l’autonomie alimentaire, reprendre en main sur la satisfaction de l’un de nos besoins les plus élémentaires : se nourrir. 

Les actualités du projet épicerie

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